Dégât des eaux et copropriété, la démarche

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Les différentes assurances en jeu

En copropriété, chaque personne (morale ou physique) dispose de ses propres garanties.  Le syndic, le copropriétaire-bailleur et le locataire doivent a minima être assurés en responsabilité civile, le premier pour couvrir la copropriété et les bâtiments.
Le copropriétaire peut souscrire à une assurance habitation en sus s’il estime avoir des besoins spécifiques et le locataire, de par son statut, est tenu d’être protégé par une assurance multirisques habitation.

Quel que soit votre rôle dans la copropriété, que vous soyez ou non responsable, vous êtes dans l’obligation de signaler le dégât des eaux par courrier recommandé à votre assurance dans les délais établis par votre contrat (en général 5 jours ouvrés).
De plus, il est important de prévenir le syndic, votre propriétaire si vous êtes locataire et les autres copropriétaires qui pourraient eux aussi souffrir de dommages.

Si vous avez personnellement contacté un plombier qui a découvert l’origine du sinistre, peu en importe l’ampleur vous êtes normalement couvert par votre assurance pour cette intervention.

Fonctionnement de l’indemnisation

Une fois la déclaration reçue, l’assurance vous fait parvenir un constat amiable qui est à remplir par chaque personne concernée. Le dossier ainsi constitué regroupe l’ensemble des éléments décrivant au mieux le sinistre, son point de départ si connu et ses conséquences.

Dans l’objectif de réduire les délais d’indemnisation et d’en simplifier le processus sont nées, les conventions inter-assurances IRSI (Indemnisation et Recours des Sinistres Immeubles) et CIDE-COP (Convention pour les dégâts des eaux en Copropriété).

Mise en place au 1 juin 2018, la convention IRSI désigne un assureur-gestionnaire qui devra gérer l’ensemble des assureurs, organiser les recherches de l’origine de la fuite au besoin, faire appel à un expert compétent commun (obligatoire en cas de sinistre d’un montant estimé supérieur à 1 600 euros HT) et déterminer un barème de responsabilité.

L’assureur-gestionnaire indemnise ainsi rapidement les locataires avant d’exercer ses recours envers les différentes assurances engagées.

Cette convention couvre les dégâts des eaux (et certains autres sinistres) pour un montant maximal de dommages matériels inférieur à 5 000 euros HT. Pour des montants supérieurs, la convention CIDE-COP prend le relai. A la manière de l’ancienne convention CIDRE, elle implique que chaque assureur prend en charge son assuré sans se soucier de la responsabilité. Elle présente cependant une importante faille.

Comme chacun indemnise son assuré sans se retourner contre l’assurance responsable, la réparation de l’origine du sinistre n’est pas toujours faite. Cela peut entraîner une série de dégâts des eaux et une lassitude de votre assurance qui, à terme, pourrait estimer avoir réglé trop de frais et résilier votre contrat. L’assureur-gestionnaire de la convention IRSI pallie à ce manque en invitant l’assurance responsable à engager et régler les réparations. Si vous n’en dépendez pas, il ne faut pas hésiter à réclamer le rapport d’expertise et à vérifier la suite qui lui est donnée.

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